Ref. : 3813-11

 

 

Vase « Archaïque Chinois » par Christofle & Cie

 

Origine

France, 1880

H : 23 cm / 9.1 in.
L : 13 cm / 5.1 in.
P : 9 cm / 3.5 in.

 

Description

N° 69
Vase « archaïque Chinois » en bronze à patine foncé, argenté et doré.
De part et d'autre, une anse figurant un animal fantastique.

Signature

Signature : « CHRISTOFLE & Cie » gravée sur la base.
Numéroté : « 1078543 »

 

 

 

 

 

 

 

Notes

Cette pièce référencée fut fabriquée en 1880 et est inspirée des vases et objets japonais et chinois en bronze de la Collection Cernuschi, voir illustrations 2 et 3 (Photo d'époque du vase et Salle du Grand Bouddha).

Il est à noter que le Musée Bouilhet-Christofle possède plusieurs autres pièces « chinoises » et « Japonaises »,  voir E. Gaillard, p. 104  et  Fig. p.107.
Trois beaux exemplaires de Vases Japonistes à décor de motifs archaïques se trouvent au Österreichisches Museum für Angewandte Kunst de Vienne (MAK), Autriche (-Nr. GO543/1882, GO545/1882 et GO546/1882).

Nous remercions Madame Anne Gros, Responsable du Musée et des Archives du Musée Bouilhet-Christofle, pour ses précieuses informations et pour nous avoir transmis la photographie d'archive de ce vase (voir illustration 2, Archives Christofle).

 



En savoir plus ...

Biographie

Maison Christofle (1830- à nos jours).

Charles Christofle (1805-1863), après avoir dirigé une maison de bijouterie et joaillerie, fonda la Maison d'orfèvrerie portant son nom.
Parallèlement à son succès lors l'Exposition des Produits de l'Industrie de 1839, il racheta les brevets de dorure et d'argenture par galvanoplastie à Ruolz, puis à Elkington, procédés pour lesquels il obtint une nouvelle fois la Médaille d'Or à l'Exposition de 1844. Christofle devint alors le fournisseur attitré de la famille royale ; succès confirmé sous le Second Empire, où il fut récompensé régulièrement aux Expositions Universelles.
En 1863, à son décès, lui succèdent son fils Paul (1838-1907) et son neveu Henri Bouilhet (1830-1910), ingénieur chimiste et artiste de talent qui ensemble développeront l'activité et lui feront prendre toute son ampleur; Paul Christofle s'occupant des tâches administratives et commerciales tandis qu'Henri Bouilhet dirigera la fabrication.

Ce dernier sera aussi à l'origine des progrès techniques accomplis par la Maison en développant les techniques de galvanoplastie en ronde bosse permettant le façonnage du métal au moyen de moules en gutta-percha et ainsi d'obtenir des pièces de forme, des "bronzes" d'ameublement ou de la statuaire de grandes dimensions. Ces techniques galvaniques d'électrolyse permirent aussi des créations plus artistiques comme les émaux cloisonnés, les incrustations, les patines chimiques polychromes, le guillochage, les gravures, les empreintes naturelles...

C'est aussi sous l'impulsion de Bouilhet qui saura s'entourer de sculpteurs célèbres tels que Pierre-Louis Rouillard, Mathurin Moreau, Albert Carrier-Belleuse ou d'architectes et d'ornemanistes tels que Charles Rossigneux (1818-1907), Edouard Lièvre (1828-1886) et Emile Reiber (1826-1893). Ce dernier dirigea l'atelier de création et de dessin de 1866 à 1878. La très grande habileté et le haut niveau technique des ouvriers lui permirent de réaliser ses idées les plus extraordinaires, rivalisant d'audace avec les fondeurs, orfèvres, émailleurs de l'Extrême Orient et de la Perse ou les grands maîtres du Passé.

En 1867 la Maison CHRISTOFLE emploiera environ 1500 ouvriers dans ses deux usines de Paris et de Karlsruhe (Allemagne).


La Maison Christofle sous ses différentes raisons sociales participa avec succès à de nombreuses expositions telles que :

L'Exposition des Produits de l'Industrie à Paris de 1839, 1844 et 1849 (Médaille d'Or)
L'Exposition Universelle de 1855 de Paris (Légion d'Honneur)
L'Exposition Universelle de 1862 de Paris (Croix d'Officier)
L'Exposition Universelle de 1867 de Paris (Hors Concours)
L'Exposition Universelle de 1871 et 1872 à Londres
L'Exposition Universelle de 1873 à Vienne (Grand Diplôme d'Honneur et Croix d'Honneur)
L'Exposition Universelle de 1876 à Philadelphie
L'Exposition Universelle de 1878, 1889 et 1900 à Paris...


 

Bibliographie

Revues :
De Ferrière, (M.), « Christofle 150 ans d'Art et de Rêve », dans Dossier de l'Art, n° 2, Dijon-France, 1991.
Falize, (L.), « Les Industries d'Art au Champ de Mars, I, Orfèvrerie et Bijouterie », dans L'Art Moderne à l'Exposition de 1878, Publication de la Gazette des Beaux-Arts, Paris, 1879, p. 309-318, fig. p. 317 et 318.
Marc, (A.), « L'Orfèvrerie - I », dans L'Exposition de Paris, Journal Hebdomadaire, n° 32, Paris, 1878, fig. p. 253.
Marc, (A.), « L'Orfèvrerie - II » et « L'Orfèvrerie - III », dans L'Exposition de Paris, Journal Hebdomadaire, n° 33, Paris, 1878, p. 258-259 et 270-271.

Catalogues d'Exposition :
Collectif, Les Merveilles de l'Exposition de 1878, Paris, 1878 , fig 70
Smith, (Prof. W.), The Masterpieces of the Centennial International Exhibition illustrated: Industrial Art, Philadelphia, vol. II, 1876-1878, p. LXXV.
Von Lützow, (C.), Kunst und Kunstgewerbe auf der Wiener Weltausstellung, 1873, Leipzig, 1875, ill. p. 116-117 et 159.

Livres :
Alcouffe, (D.), Bascou, (M.), Dion-Tanenbaum, (A.), Thiénaut, (P.), Le Arti Decorative Alle Grandi Esposizioni Universali, 1851-1900, Milano, 1988, fig. 280 et 281, 283 et 330.
Enault, (L.), Les arts industriels : Vienne, Londres, Paris, t. II, Paris, 1877.
Gaillard, (E.), Walter, (M.), Un Certain Goût pour l'Orient, XVIIIe et XIXe siècles, Paris, 2010, p. 101-115 , fig. p.105, 106 et 107.
Quentin-Bauchart, (M.), Les Richesses d'art de la ville de Paris. Les musées municipaux..., Paris, 1912, p. 171-179, pl. 61-64.
Lambourne, (L.), Japonisme, Echanges culturels entre le Japon et l'Occident, Paris, 2007, p. 82-83.
Meyer, (J.), Great Exhibitions, London-New York-Paris-Philadephia, 1851-1900, Antique Collectors'club, Woolbridge-UK, 2006, p. 262-263, fig. G78, G80.
Wichmann, (S.), Japonisme, Paris, 1982.