Ref. : 3593-10

 

Plateau - Centre de Table Japoniste.
Cristalleries de Baccarat

 

Origine

France, vers 1880

H : 4 cm /  1.6 in.
L totale : 43,5 cm / 17.1 in.
P totale : 29 cm / 11.4 in.

 

Description

N° 70
Plateau - Centre de table Japoniste en bronze doré et miroir à décor de tiges de bambous

Signature

Signature cachet frappée sous le plateau.

 

 

 

 

 

 

 

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Notes

Ce Plateau pouvant aussi servir comme Centre de table est représentatif des créations japonisantes de Baccarat  dans les années 1880 dans sa forme et sa monture « bambous ».

Si les décors « classiques» tels que les décors taillés ou gravés étaient réalisés directement à la manufacture ceux dits de « fantaisies » étaient réalisées à Paris dans un atelier situé au numéro 30 de la rue de Paradis.

Les Cristalleries de Baccarat sont restées relativement à l'écart du mouvement décoratif de l'Art Nouveau. Les oeuvres produites par la cristallerie, qui utilisait toutes les techniques connues de taille et de gravure, sont cependant toujours exceptionnelles par la qualité du cristal et le soin extrême apporté à la fabrication (P. Olland).

 



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Biographie

Compagnie des Cristalleries de BACCARAT ( en activité de 1764 - à nos jours), Cristallerie de luxe française.

C’est en 1764 que le roi Louis XV donna à l'évêque de Metz la permission de fonder une verrerie dans la ville de Baccarat. La production se limitait alors à la fabrication de carreaux à vitre, de miroirs et de services de verre.

En 1816, la Verrerie fut rachetée par Aimé-Gabriel d'Artigues (1773-1848), déjà propriétaire des Cristalleries de Vonêche en Belgique, et un four à cristal fut installé et l'ancienne « Verrerie Saint-Anne » prit le nom d’ « Établissements de Vonêche à Baccarat ». En 1822 la cristallerie fut rachetée par Pierre-Antoine Godard-Desmarest qui en confiera la direction à un jeune polytechnicien Jean-Baptiste Toussaint et dès 1823 elle recevra de Louis XVIII sa première, d'une très longue série , commande officielle.

En 1855 lors de L'Exposition Universelle de Paris, Baccarat gagnera sa première récompense (Médaille d'Or).

Ce n'est qu'à partir de 1860 que la Compagnie commencera à signer ses pièces en y apposant une petite étiquette. Cette signature perdurera jusqu’en 1936 (sauf pour la lustrerie). C’est aussi durant cette période que la production de la Compagnie prendra son ampleur et que Baccarat se construira une réputation mondiale.

A la Fin du XIXe siècle Baccarat fera construire à Paris un dépôt, atelier de bronze et magasin de vente aux 30-30bis rue de Paradis-Poissonnière (actuelle rue Paradis).

Les créations Baccarat du XIXe et du début du XXe siècle ne sont pas signées directement sur le cristal mais elles portent encore parfois leur fragile étiquette de papier et peuvent porter la signature estampillée sur la monture.
Seules les pièces du XXe siècle portent la signature gravée de Baccarat, d'abord les bouteilles de parfum et les créations exceptionnelles dans les années 1920 puis systématiquement toute la production (lustres exceptés) à partir de 1936 (D. Sautot).

 

Bibliographie

Revue :
De Liesville, (A.-R.), « Les Industries d'Art au Champ de Mars, IV-2 Verrerie », dans sL'Art Moderne à l'Exposition de 1878, Publication de la Gazette des Beaux-Arts, Paris, 1879, p. 434.

Livres :
Cappa, (G.), Le Génie Verrier de l'Europe, Témoignages, De l'Historicisme à la Modernité (1840-1998), Sprimont-Belgique, 1998, pp. 170 à 187.
Delaborde, (Y.), Le Verre, Art & Design - XIXe -XXI siècles, Paris 2001, Vol 1 p. 123, 130, 136... , Vol 2, p. 24-30
Ennès, (P.), Histoire du Verre, Au Carrefour de l'Art et de l'Industrie, Le XIXe siècle, Paris, 2006, p. 179 et 183.
Lambourne, (L.), Japonisme, Echanges culturels entre le Japon et l'Occident, Paris, 2007.
Olland, (P.), L'Art Verrier 1900, de l'Art Nouveau à l'Art Déco au travers des collections privées, Dijon, France, 2007.
Sautot, (D.), Baccarat, une histoire, 1764... , Edition de Baccarat, France, 1993, p. 54-60, fig. p. 48-49.
Wichmann, (S.), Japonisme, Paris, 1982, p. 314-323.